Certaines personnes redoutent d'être seules avec elles-mêmes
Je vous propose de réfléchir à ce thème suite à un échange avec un collègue sur le sens de la musique de fond présente dans de nombreuses salles d’attente… 

Donc il ne s’agit pas de parler d’une solitude absolue où plus aucun lien avec l’extérieur n’existe, mais plutôt de ces moments où l’on se retrouve seul(e) avec soi-même.

Pour de nombreuses personnes ces moments-là peuvent être redoutés, voire soigneusement évités. Ainsi par exemple certaines personnes ne supportent pas le silence, non pas qu’il est vide, mais parce qu’il amplifie tout ce qui le traverse!
Dès que le bruit s’éteint pour ces personnes, il semble que les pensées/ruminations prennent le relais: doutes, regrets, inquiétudes, souvenirs qui remontent sans prévenir. Aïe.
Être seul(e) avec soi serait alors vécu comme se retrouver face à un mental qui n’a plus d’échappatoire, et donc si l’on a pris l’habitude d’éviter certaines pensées ou certaines émotions en s’occupant sans cesse on comprend bien pourquoi ces moments de silence deviennent inconfortables…

J’ajouterai maintenant que se retrouver seul(e), c’est aussi faire l’expérience de soi sans l’appui des autres. Donc pour les personnes qui se définissent beaucoup à travers leurs relations, être seule, même temporairement, peut confronter à une sensation que je qualifierais de flottement identitaire. Qui suis-je quand personne ne me regarde? Quand personne n’attend rien de moi?, etc. Ces questions peuvent être vertigineuses il me semble si l’on n’a pas appris, et souvent bien malgré soi, à se construire en dehors du regard des autres.
Je reviens à la première idée sur le silence en y apportant un ajout sur la dimension émotionnelle, au-delà des pensées/ruminations. Car oui il y a aussi des moments de solitude qui peuvent réveiller des blessures. C’est-à-dire qu’être seul(e) peut ramener à une sensation d’abandon vécue plus tôt dans la vie, et là certaines personnes ressentent alors une angoisse intense, un mal-être qu’elles ne comprennent pas toujours.

Il y a peut-être aussi pour certaines personnes un autre aspect, plus contextuel je dirais, c’est que la société pousse à l’hyperconnectivité, à la vitesse et à l’action permanente.
Alors peut-être que beaucoup ont pris l’habitude de ne jamais s’arrêter, de toujours répondre à une sollicitation, de remplir le moindre temps mort.
S’arrêter, par extension, c’est presque devenu »contre-nature » il me semble, alors que c’est justement dans ces moments-là que l’on peut se retrouver, comprendre ce qui nous traverse, faire le point sur ce qui est vraiment important, etc.
On arrive là sur un versant presque philosophique dans notre réflexion et peut-être que pour raccrocher à la psychologie je proposerais de parler d’une forme d’addiction à la sur-stimulation cognitive (remplissage, divertissement versus loisir,…).
Au terme de cette réflexion, en explorant quelques pistes, il me semble que l’on peut saisir pourquoi il est difficile pour certain(e)s de ressentir que l’on peut être son propre refuge, seul(e). Et pourquoi le silence peut être un poids…
Aussi pourquoi ressentir peut pousser à tout de suite fuir…
Alors la petite musique dans la salle d’attente, c’est encore tout un débat
.

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