ESPRIT PSY

Être gentil ou gentille ne protège pas contre l'abus

On grandit souvent avec l’idée que la gentillesse est une protection, qu’en étant une personne bienveillante, patiente et compréhensive, on finira par être traité(e) de la même manière.
On nous répète que l’amour adoucit les cœurs, que la tolérance désamorce les conflits et que si l’on fait preuve de suffisamment de bonté l’autre finira par changer…
Ha oui, et j’oubliais: il faut pardonner, évidemment.
 
Mais toutes ces croyances forment un piège.
Car la gentillesse ne protège pas des manipulateurs, elle les alimente !
Elle ne désarme pas les abuseurs, elle leur donne une arme supplémentaire.
Un manipulateur ne voit pas la douceur comme une vertu mais comme une faille exploitable!
Un pervers ne ressent aucune culpabilité face à la bienveillance, il l’écrase avec jouissance !!!
Un abuseur ne se demande pas s’il va trop loin, il testera juste jusqu’où il peut aller, peu importe le coût pour vous…
 
Ce qui protège, ce ne sont pas les grands discours, ni la patience, ni le  »mode espoir » inconditionnel…
Ce qui protège, c’est de poser des limites claires, fermes et non négociables. C’est donc d’apprendre à dire non sans chercher à se justifier, de couper le contact quand c’est nécessaire, d’accepter que certaines personnes ne changeront jamais, peu importe la douceur qu’on leur témoigne… Ce qui protège encore c’est de se faire aider par un professionnel si l’on se sent englué(e) dans un système culpabilisant, violent ou dévorant ou si l’on se sent incapable de dire non à l’autre par exemple.
 
Être gentil est une belle qualité, mais seulement quand elle est adressée aux bonnes personnes!
C’est-à-dire aux personnes qui savent reconnaître et respecter cette qualité, pas à celles qui la considèrent comme un moyen d’objétiser l’autre, de se défouler sur lui ou de le vampiriser émotionnellement !
 
Une force peut naître en chacun de nous, elle ne réside pas dans la gentillesse seule, mais dans la capacité à choisir qui la mérite
 
 

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