ESPRIT PSY

AGRESSIONS ET HARCÈLEMENT SEXUELS EN FRANCE

Les agressions sexuelles constituent un fléau sociétal et individuel profondément ancré en France, comme dans de nombreuses sociétés à travers le monde. Ces actes, qui portent atteinte à l’intégrité physique et psychologique des individus, ont des répercussions considérables, non seulement sur les victimes elles-mêmes mais aussi sur le tissu social dans son ensemble. Dans ce contexte, il est crucial de comprendre l’ampleur du problème, de s’intéresser aux populations les plus touchées et d’écouter les voix de ceux qui œuvrent à la prévention et au soutien des victimes.

La soumission librement consentie: librement et consentie?

Le concept de la soumission librement consentie trouve ses racines dans le champ de la psychologie sociale, explorant la manière dont les individus peuvent accepter l’autorité ou se conformer aux normes sociales non pas sous la contrainte ou par obligation, mais de leur plein gré.
L’importance du concept de Soumission librement consentie réside, il me semble, dans sa capacité à expliquer pourquoi et comment les individus peuvent adhérer à des systèmes de croyances, des pratiques, ou des lois qui, de l’extérieur, pourraient sembler limiter leur liberté ou leur autonomie. Mais la limite entre persuasion et manipulation existe mais reste floue. Explorons ensemble les techniques de manipulation qui peuvent entrer en jeu dans le ressenti de consentement et soumission.
La notion de soumission volontaire est d’autant plus pertinente dans nos sociétés contemporaines, où la question de l’autorité se complexifie avec la montée en puissance des réseaux sociaux, des mouvements de masse, et de la globalisation. Dans ce contexte, comprendre pourquoi les gens choisissent de suivre certaines tendances, idéologies ou leaders peut vraiment aider à démêler les fils des dynamiques sociales actuelles. Considérons bien que les individus sont en effet constamment sollicités par diverses formes d’autorité, qu’elles soient politiques, médiatiques, scientifiques, ou culturelles.

CRISE DU MILIEU DE VIE: l’opportunité d’une vie!

La crise de milieu de vie (crise dite de la quarantaine ou de la cinquantaine), souvent perçue comme une période tumultueuse et introspective survenant généralement entre 40 et 60 ans, marque un moment de remise en question profonde de l’existence et des réalisations personnelles. Ce phénomène, largement documenté dans les études psychologiques et culturelles, reflète une quête de sens et un désir de réalisation de soi. Un des pionniers à avoir exploré cette phase de la vie est Carl Gustav Jung, dont le concept d’individuation offre un cadre théorique riche pour comprendre les transformations intérieures qui caractérisent cette période. La crise de milieu de vie, que ce soit la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, survient à un moment où l’individu prend conscience du temps qui passe et des opportunités qui se raréfient. Cette prise de conscience peut générer une variété d’émotions, telles que l’angoisse, la nostalgie, mais aussi l’espoir et le désir de changement. Pour certains, cette période peut être également associée à un état dépressif.

Elle est souvent déclenchée par des événements marquants : changements professionnels, départ des enfants, perte de proches, ou encore prise de conscience de sa propre mortalité. Dans ma pratique d’accompagnement, à mon cabinet, je retrouve souvent également comme déclencheur la rupture amoureuse après plusieurs années de relation.

PSYCHOSE

Pour présenter globalement le terme de psychose, nous pouvons dire que ce terme est désormais courant dans le champ de la psychiatrie et de la psychologie clinique, et qu’il désigne un état mental caractérisé par une perte de contact avec la réalité. Les individus affectés peuvent expérimenter des hallucinations, des délires, et des troubles de la pensée, influençant profondément leur capacité à fonctionner au quotidien. L’évolution historique du concept de psychose révèle non seulement l’avancée de notre compréhension des troubles mentaux, mais, et c’est un axe d’analyse particulièrement intéressant pour moi, aussi la manière dont la société perçoit et traite les personnes atteintes. Aux origines, dans l’Antiquité, il semble que les troubles psychotiques furent souvent interprétés à travers le prisme de la spiritualité et du surnaturel. Hippocrate, considéré comme le père de la médecine occidentale, semble avoir été l’un des premiers à proposer une explication des maladies mentales en termes de déséquilibres des fluides corporels, s’éloignant ainsi des interprétations mystiques prévalentes à l’époque (Berrios, 1996). À l’ère médiévale, la perception des maladies mentales a basculé de nouveau vers le surnaturel, associant souvent la psychose à la possession démoniaque ou à la punition divine. Cette période sombre s’est caractérisée par des traitements cruels et inhumains (je vais vous épargner ici les descriptions associées aux traitements et châtiments…) des personnes souffrant de troubles mentaux, reflétant la stigmatisation et la peur que suscitent ces conditions. La Renaissance semble avoir apporté un renouveau dans la compréhension et le traitement des maladies mentales. Des figures comme Philippe Pinel à la fin du 18ème siècle et plus tard Jean-Étienne Dominique Esquirol début 19ème siècle, ont joué un rôle déterminant dans la réforme des asiles psychiatriques et l’introduction d’un traitement plus humain des patients. Pinel, en particulier, est célèbre pour avoir délié les patients considérés comme fous dans l’asile de Bicêtre à Paris, marquant le début d’une ère de traitement plus bienveillant (Foucault, 1961). Quand on y réfléchit bien, c’est il y a bien peu de temps… Le 19ème sièc

LA SOUMISSION A L’AUTORITÉ – RÉFLEXIONS SUR LES CONCLUSIONS DE MILGRAM

J’apprécie beaucoup de revenir sur l’expérience de Milgram et sur les conclusions proposées par l’auteur. J’y trouve des sources de réflexion au-delà du champ de la psychologie sociale et  l’opportunité d’une réflexion sociétale et historique où la philosophie peut prendre toute sa place. L’expérience de Stanley Milgram, conduite dans les années 1960, a en effet révélé les profondeurs troublantes de la soumission à l’autorité. Milgram a cherché à comprendre comment des individus ordinaires pouvaient commettre des actes inhumains sous l’ordre d’une autorité, un questionnement inspiré par les atrocités de la Seconde Guerre mondiale. Les participants croyaient administrer des chocs électriques à une autre personne, augmentant l’intensité à chaque mauvaise réponse, sous la directive d’un expérimentateur directif. Le résultat a été stupéfiant : une grande majorité a continué jusqu’aux niveaux de choc les plus dangereux, malgré la détresse apparente de la victime (Milgram, S., 1963). Vous pourrez trouver plus de détails dans ma vidéo dédiée à cette expérience ici.

Comme beaucoup j’ai été choqué par de tels résultats et comme beaucoup aussi un questionnement est arrivé : « Et moi ? »

Oui, qu’aurais-je fait à la place des participants, aurais-je fais partie de la majorité de ceux qui se sont soumis à l’autorité au point de maltraiter d’autres individus ? Quelque chose est venue me répondre « non, assurément ». Je ne souhaite pas donner de leçon ici, ni me protéger d’un effondrement narcissique, je souhaite juste exprimer pourquoi à ce stade de ma vie il me parait possible de répondre « non, assurément » et pourquoi je reste convaincu que chacun de nous, avec une éducation appropriée, pourrait gagner en force face à un tel questionnement.

Réfléchissons ensemble.

La soumission à l’autorité a marqué l’histoire humaine de moments sombres, où la coercition et la propagande ont mené à des atrocités collectives. Le régime nazi, par exemple, a utilisé la propagande et une autorité implacable pour orchestrer l’Holocauste, révélant la capacit