ESPRIT PSY

Somatisation: quand l’esprit parle avec des maux que l’esprit ne peut pas dire

Je croise régulièrement des personnes qui traversent des années d’errance médicale sans qu’aucun examen ne puisse expliquer ce qu’elles ressentent: par exemples fatigue persistante, migraines récurrentes, douleurs abdominales inexpliquées, palpitations soudaines, oppressions thoraciques, tensions musculaires diffuses ou encore insomnies chroniques.
D’autres font face à des troubles plus spécifiques comme une chute de cheveux continue (alopécie), des douleurs pelviennes inexpliquées, des cystites à répétition qui ne révèlent aucune cause organique, ou encore pour d’autres des troubles digestifs handicapants malgré des analyses normales.
Ce sont tous des symptômes bien réels, souvent invalidants, qui pourtant échappent à toute explication médicale traditionnelle.
C’est à ce moment-là qu’une autre hypothèse mérite d’être envisagée : celle de la somatisation.
La somatisation ne signifie pas que la douleur est « imaginaire » ou « exagérée ».
Bien au contraire, c’est une véritable manifestation corporelle qui traduit une charge psychique non résolue, une douleur émotionnelle qui s’est enkystée et que le corps exprime à sa manière.
Je me souviens d’une patiente qui pendant des années a souffert de crises de tachycardie violentes. Chaque fois qu’elle participait à certaines discussions son cœur s’emballait à un point tel qu’elle était persuadée d’avoir un problème cardiaque grave. Après des consultations et des examens approfondis, les médecins lui ont assuré que son cœur était en parfaite santé. Mais son corps, lui, réagissait comme s’il était en danger de mort.

Avec le temps tu finiras par oublier ton traumatisme… NON!!!

Le traumatisme s’ancre profondément, comme une sorte de trace brûlante dans l’inconscient et dans le corps et, chose que je trouve immensément cruelle pour la victime, il ne se dilue donc pas dans les jours qui passent.
Pour certaines victimes, quand il ne brûle pas directement, au mieux il couve, il hiberne quelques temps si je puis dire pour souvent d’un coup se réactiver par exemple à travers des sensations, des peurs inexpliquées, des cauchemars ou une hypervigilance permanente (comme si la menace n’avait jamais réellement disparu).
Gardons à l’esprit que ce qui caractérise le traumatisme, ce n’est pas tant le souvenir de l’événement que la façon dont il reste bloqué dans un présent perpétuel, échappant au processus naturel d’intégration (historisation) qui permet habituellement de reléguer les souvenirs difficiles au passé.
J’ai souvent entendu des patients me dire, à peu de choses près : « je sais que c’est fini, que c’est du passé ce qui m’est arrivé, mais une part de moi semble

La puissance des petits gestes

Nous vivons dans un monde où tout va vite.
Suivant les cas, entre les obligations professionnelles, les responsabilités familiales, les contingences multiples et nos propres défis personnels, il est parfois difficile de lever la tête pour vraiment regarder ce qui se passe autour de nous. Nous avons tous des jours où nos forces sont limitées, où même le simple fait d’affronter la journée semble déjà une montagne à gravir.
Alors, comment trouver encore l’énergie d’être là pour les autres?
Gardons peut-être à l’esprit que les gestes qui comptent ne demandent pas toujours une force surhumaine. Souvent il ne s’agit pas de résoudre les problèmes des autres, ni même d’essayer de les comprendre totalement.
Parfois, être là, simplement, est suffisant.

Il n’y a pas de prescription pour les victimes d’abus!

Il n’y a pas de prescription pour les victimes d’abus : l’histoire ne se termine jamais vraiment.
J’ai eu un échange hier avec un individu qui critique la destructivité manifeste (alcool et autosabotage) d’une autre personne. Je souligne qu’il est connu que cette dernière a été abusée à l’enfance. L’autre me dit d’un ton catégorique :  »bah il est temps qu’elle passe à autre chose, de l’eau a coulé sous les ponts depuis, non? ».
J’ai répondu  »non ».
Car ce n’est pas une question de volonté.
Je le répète : ce n’est pas une question de volonté !
Beaucoup de personnes ayant subi des abus dans leur enfance portent en elles une souffrance qui ne se guérira jamais entièrement avec le temps. Et cela, même si elles semblent avoir «tourné la page» à l’extérieur. Que ce soient par exemple (il y en a bien d’autres encore), des abandons, des violences physiques, de l’abus narcissique, des violences sexuelles, un climat incestuel ou incestueux, ou encore être témoin de violences conjugales, ces blessures profondes continuent de se manifester à travers les décennies. Il n’y a pas de répit.
Ce que beaucoup semblent oublier ou ne pas savoir, c’est que le traumatisme n’a pas de date de péremption. Il s’installe, se cache et surgit parfois des années plus tard dans une sorte de tourbillon invisible.

Les résolutions annuelles: pourquoi elles échouent

Notre cerveau, cet adorable petit organe, a du mal avec les grands changements. Il aime la régularité et l’habitude, ce qui veut dire que de passer de « je ne fais rien » à « je fais à fond » peut être un poil trop ambitieux. 
On le sait, mais j’insiste encore, la volonté seule ne peut la plupart du temps pas suffire à contrer des années d’habitudes.
Je vous propose directement ici 4 points qui peuvent aider à faire tenir les résolutions de janvier :

Se moquer de ceux qui se font arnaquer (faux Brad Pitt)…

L’histoire de cette femme arnaquée par un faux Brad Pitt illustre un phénomène bien plus universel qu’il n’y paraît : la tendance humaine à juger autrui pour valoriser sa propre position.
Les réactions moqueuses et parfois cruelles que l’on observe sur les réseaux sociaux révèlent un besoin de se sentir supérieur face à une erreur perçue comme « stupide ». Mais derrière cette façade se cache une méconnaissance des mécanismes de manipulation psychologique. L’histoire de cette femme arnaquée par un faux Brad Pitt illustre un phénomène bien plus universel qu’il n’y paraît : la tendance humaine à juger autrui pour valoriser sa propre position.
Les réactions moqueuses et parfois cruelles que l’on observe sur les réseaux sociaux révèlent un besoin de se sentir supérieur face à une erreur perçue comme « stupide ». Mais derrière cette façade se cache une méconnaissance des mécanismes de manipulation psychologique.

Techniques de manipulation psychosociale

Je vous propose d’aborder quelques-unes des techniques de manipulation bien connues qui viennent réduire considérablement la réalité du consentement « libre » dans nombre de situations où l’autorité d’une personne sur l’autre s’exprime. Il n’est pas simple en effet d’identifier pour un individu ce moment où il est pris au piège dans la nasse de la manipulation de l’autre, tandis qu’il pense son accord comme éclairé et librement consenti. Dans de nombreux cas, ce n’est pas parce que je vis ma soumission librement consentie que je ne suis pas moins soumis au pouvoir de persuasion manipulateur de l’autre. Le « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens » est un ouvrage écrit par Jean-Léon Beauvois et Robert-Vincent Joule. Publié pour la première fois en 1987, ce livre explore les techniques de manipulation psychosociale et comment elles peuvent être utilisées dans la vie quotidienne, souvent sans que nous en soyons conscients.
Vous trouverez ci-après un résumé des principales techniques de manipulation décrites dans l’ouvrage.