Les résolutions annuelles: pourquoi elles échouent
Les fameuses résolutions de janvier… Pourquoi échouent-elles si souvent et comment les réussir?
Notre cerveau, cet adorable petit organe, a du mal avec les grands changements. Il aime la régularité et l’habitude, ce qui veut dire que de passer de « je ne fais rien » à « je fais à fond » peut être un poil trop ambitieux.
On le sait, mais j’insiste encore, la volonté seule ne peut la plupart du temps pas suffire à contrer des années d’habitudes.
Je voulais faire une vidéo sur le sujet sur la chaîne Esprit Psy mais, compte tenu du programme déjà chargé en cours, pas certain que j’ai le temps avant quelques mois et donc je vous propose directement ici 4 points qui peuvent aider à faire tenir les résolutions de janvier :
1. L’approche des petits pas:
Prenons l’exemple du sport, au lieu de se fixer comme objectif de faire du sport tous les jours, commencer par des objectifs plus accessibles. comme « faire du sport 15 minutes, deux fois par semaine » peut paraître modeste mais c’est exactement ce que nos cerveaux apprécient : un objectif clair et réalisable, sans pression.
Et quand on atteint ce petit objectif (sans chercher à se comparer à ce que fait telle amie ou tel collègue ou je ne sais quelle influenceuse…), on ressent généralement une véritable satisfaction qui poussera à faire encore un peu plus.
Ce mécanisme de renforcement positif est une clé pour avancer tout en gardant une attitude bienveillante envers soi-même.
Notre cerveau aime la régularité et donc mieux vaut la constance dans du »petit peu » qu’un effort violent d’un coup sur 5 jours… Chaque petit pas régulier compte, il peut devenir un ancrage d’un succès par le mécanisme de renforcement positif qui encourage à continuer et donc à faire le prochain petit pas.
2. L’autocompassion est un concept simple mais vraiment efficace:
Disons que cela consiste à être aussi gentil avec nous-même que nous le sommes avec un ou une ami(e) cher(e). Si nous ratons une séance de sport ou un repas « équilibré », ne nous flagellons pas car personne n’est parfait et surtout personne ne nous en veut autant que nous-même!
L’autocompassion, c’est intégrer que nous avons des limites et des moments de fragilité, mais que cela ne nous définit pas globalement : nous ne sommes pas réductibles à un faux pas ou à un autre. Le changement durable vient souvent avec l’acceptation de soi et de son rythme et donc très peu avec le stress et la culpabilité.
3. Casser la grande résolution en mini-objectifs.
Par exemple si la résolution de « manger plus sainement » semble une montagne, pourquoi ne pas la décomposer en objectifs plus petits ? On pourrait commencer par se dire : « Je vais introduire une portion de légumes à chaque repas cette semaine ». Une fois ce mini-objectif atteint, on peut l’ajuster ensuite en ajoutant des protéines végétales ou en réduisant les sucres raffinés, petit à petit. C’est comme un jeu de construction: une brique à la fois! Et ça marche pour tout (même au travail
).
4. Reconnaissons et »fêtons » nos réussites, même les plus petites.
Cela peut paraître simple ou naïf mais c’est un outil psychologique puissant. Célébrer nos petites victoires, même quand c’est « juste » une séance de sport ou un repas équilibré par exemple, va créer un effet d’entraînement. Cela active le système de récompense dans notre cerveau (dopamine= ressenti de plaisir et le cerveau devient addict!), et donc nous serons plus enclin à répéter cette action.
»Fêter » les réussites c’est par exemple partager notre joie avec un ami, envoyer un message de succès à un conjoint ou un membre soutenant de la famille, c’est aussi s’octroyer une »récompense » bien choisie, etc.
Fêter permet de plus de rester motivé(e) et de ne pas se concentrer uniquement sur ce qu’on n’a pas encore accompli.
Vous l’avez saisi, la démarche Esprit Psy c’est de faire des choix pratiques et accessibles, sans pression, pas de montagnes à gravir, juste des petites étapes qui rapprochent pas après pas des objectifs, le tout saupoudré avec une grosse dose de bienveillance et de joie!
Et si vous faîtes partie de l’immense majorité des personnes qui ont abandonné leurs résolutions en janvier, ne vous en voulez pas. Vous avez le pouvoir de recommencer l’année prochaine, ou demain, ou aujourd’hui, si vous le souhaitez, mais surtout à un rythme qui vous ressemble, en vous rappelant que le vrai changement c’est d’apprendre à être patient et bienveillant avec soi-même.
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Cette phrase, croisée sous différentes formes sur les réseaux sociaux, m'a paru intéressante:
"Quand vous décidez d'ignorer ceux qui vous blessent, vous enlevez une grande partie de leur pouvoir."Sur le papier, cela semble libérateur.
Mais dans la réalité psychique des personnes blessées, cette "stratégie" peut parfois s’avérer bien plus limitée...

Cette phrase que j'ai croisée sur les réseaux sociaux, "tu ne peux pas coller des ailes sur une chenille et appeler ça un papillon. Le changement doit venir de l’intérieur", nous propose une jolie métaphore pour illustrer le travail thérapeutique il me semble.
En tout cas c'est sur cet axe que je vous propose cette réflexion.Tout particulièrement...

Je vous propose une rapide réflexion sur un sentiment que je croise bien souvent. Si je pars de mon expérience quotidienne, je dirais qu'il y a de nombreuses personnes pleines de qualités, par exemple sensibles et bienveillantes, qui vivent pourtant avec une impression sourde et tenace d’être nulles.
Le terme ''nul'' peut apparaître choquant, car il...

Partons de ce petit texte, largement diffusé sur les réseaux et qui met en avant une posture protectrice face à la maltraitance relationnelle:
"Si quelqu'un te traite mal, souviens-toi juste qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez cette personne, et non chez toi. Les gens normaux ne cherchent pas à détruire les autres."Quand on ce texte on peut...

Les études en psychologie ne sont pas que l'étude des comportements ou de la psychopathologie par exemple. On y étudie également, surtout pendant les années de Licence, les statistiques.
Cela permet entre autres, si l'on s'intéresse à la matière, de retenir que quand la science dit "peut-être", il n'y a jamais à entendre "c’est sûr"…
Car autrement cela...
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