LES PSYCHOPATHES SONT-ILS VRAIMENT DES MEURTRIERS ?
Partons d’un malentendu fréquent : la psychopathie est souvent caricaturée dans la culture populaire, particulièrement dans les films américains. Des personnages comme Hannibal Lecter (Le Silence des Agneaux) ou Patrick Bateman (American Psycho) incarnent des psychopathes archétypaux : manipulateurs, insensibles, et dépourvus de remords.
Hannibal Lecter illustre la froideur émotionnelle et l’absence totale de culpabilité, même lorsqu’il commet des actes de cannibalisme. Patrick Bateman, quant à lui, est un exemple de psychopathe intégré dans un milieu social élevé, cachant sa violence sous une façade de normalité. Ces figures fictives, bien que fascinantes, sont des représentations exagérées et souvent irréalistes.
Du côté des films français, la fascination pour les manipulateurs dénués d’empathie existe également. Cependant, les psychopathes meurtriers en série sont moins omniprésents que dans le cinéma américain. En France, le psychopathe est souvent moins spectaculaire, mais tout aussi machiavélique dans ses intentions.
INTERPRÉTER SES RÊVES AVEC FREUD
Je vous propose ici un article permettant d’explorer plusieurs dimensions des rêves.
Des études ont démontrées que le lobe préfrontal (celui qui est en charge principalement de la gestion de la cohérence des informations que nous traitons) est au repos au cours de la phase de sommeil paradoxal.
On peut dire que la censure de notre esprit s’est éteinte et qu’il est donc difficile pour notre esprit de différencier le vrai du faux. C’est pourquoi nos rêves nous apparaissent souvent au moment du réveil comme incohérent et brouillon.
Le rêve semble souvent composé d’événements, de lieux ou de personnages que l’on a rencontré au cours de la journée ou des jours précédents. On peut affirmer qu’il y a un lien entre rêve et mémoire. Reste savoir si la nouvelle réalité que nous éprouvons dans nos rêves possède un sens au-delà des incohérences constatées et s’il existe un moyen de décrypter ce sens…
Le problème reste qu’il y a beaucoup d’incertitudes autour du rêve et de ses interprétations, certains étant prêt à généraliser ce qui ne peut pas l’être.
Une petite mise en garde s’impose: je ne propose ici dans ces exemples que des analyses générales car chaque individu construit ses rêves différemment compte tenu de la singularité de son parcours de vie.
Ainsi tous les dictionnaires et sites d’interprétation des rêves que l’on trouve sur le marché sont considérés comme ineptes d’un point de vue scientifique. Il est impossible de fournir une explication commune à des rêves individuels : leur signification, si elle existe, ne peut être que personnelle pour ne pas dire unique.
DÉVELOPPEMENT MORAL – Modèle de Kohlberg
Cet article présente le modèle de développement moral de Lawrence Kohlberg qui est l’un des cadres théoriques les plus influents dans le domaine de la psychologie morale. Développé dans les années 1950 et 1960, ce modèle vise à expliquer comment les individus développent leur capacité à juger moralement au cours de leur vie. Le modèle de développement moral est basé sur une série d’étapes progressives, chacune représentant un niveau supérieur de raisonnement moral comme le propose Kohlberg.
Kohlberg a expliqué son modèle en affirmant que le développement moral est un processus progressif, où chaque stade représente une compréhension plus sophistiquée de la moralité que le précédent.
Selon ses propres mots, en 1971, « La moralité de l’action dépend de la manière dont l’acteur structure la situation, et non simplement des valeurs et des règles morales suivies ».
L’individu au travail & la soumission librement consentie
A la suite de l’article sur le concept de la soumission librement consentie, nous poursuivons ici notre analyse en s’intéressant plus particulièrement à la question du consentement au travail.
En plaçant en effet notre réflexion dans le cadre du travail, nous pouvons dire que la soumission librement consentie au travail relève de toute évidence d’une dynamique complexe, reflétant les interactions entre les employés, leurs collègues, et leurs supérieurs. Cette dynamique se manifeste lorsque les individus acceptent les directives, les tâches, ou les normes de l’organisation non pas par contrainte, mais parce qu’ils y voient un sens, une valeur, ou parce qu’ils adhèrent volontairement aux objectifs et à la culture de l’entreprise.
Dès lors cette forme de soumission soulève plusieurs enjeux importants pour les individus au travail, touchant à l’autonomie, à l’identité professionnelle, et à la satisfaction au travail.
L’autonomie
Un des enjeux m’apparaissant important de la soumission librement consentie au travail est la question de l’autonomie. Les employés cherchent souvent à maintenir un certain degré de contrôle sur leur travail, désirant que leurs tâches et responsabilités reflètent leurs compétences et leurs intérêts. La soumission librement consentie, dans ce contexte, peut être perçue comme une manière de préserver l’autonomie, dans la mesure où les choix et les engagements pris sont alignés avec les valeurs personnelles et professionnelles de l’individu. Cependant, cette dynamique peut devenir problématique si l’employé se sent poussé à consentir à des demandes qui vont à l’encontre de ses propres intérêts ou convictions, menaçant son sentiment d’autonomie et de contrôle.
Manipulation et abus dans la sexualité: le consentement éclairé en question
La sexualité, en tant que domaine intime et personnel, requiert un consentement éclairé et mutuel entre partenaires. Cependant, certaines situations peuvent faussement apparaître comme des cas de soumission « consentie » alors qu’en réalité, elles sont marquées par la manipulation ou une posture d’autorité abusive.
Afin d’explorer cette notion du consentement, je vous propose d’appuyer notre pensée sur les différents aspects qui m’apparaissent illustrer les dynamiques problématiques abusives:
Pression psychologique ou émotionnelle
Un partenaire peut exercer une pression psychologique ou émotionnelle sur l’autre pour obtenir un consentement sexuel, en utilisant des tactiques de manipulation telles que la culpabilisation, la honte, ou l’insistance sur des normes relationnelles ou sexuelles spécifiques. Dans de tels cas, même si un consentement verbal est donné, il peut ne pas être éclairé, ni librement consenti, car il est obtenu dans un contexte de contrainte émotionnelle. L’utilisation de la manipulation émotionnelle est clairement établie lorsque l’on cherche à faire culpabiliser son partenaire (« Si tu m’aimais vraiment, tu le ferais »), à créer un sentiment de dette émotionnelle, ou à jouer sur la peur de l’abandon pour obtenir un consentement sexuel. Ces tactiques sapent la liberté de choix de l’individu, le poussant à se soumettre pour éviter des conséquences émotionnelles négatives.
Couple: la question de la soumission librement consentie
Pour être librement consentie, la soumission repose sur une communication ouverte et honnête, où les deux partenaires expriment leurs désirs, leurs besoins, et leurs limites. Le consentement joue ici un rôle central, assurant que toute forme de soumission est basée sur une compréhension et un accord mutuel. Cela implique un processus de négociation réel où les deux parties discutent et s’accordent sur divers aspects de leur relation, qu’il s’agisse de décisions majeures comme celles concernant la sexualité, les finances, l’éducation des enfants, ou des choix de vie, ou de questions plus quotidiennes comme la répartition des tâches ménagères par exemple.
L’équilibre des pouvoirs est donc à questionner car une relation saine implique un équilibre où aucun partenaire n’exerce de pouvoir disproportionné sur l’autre. Lorsque la soumission est librement consentie, souvenons-nous qu’elle est le résultat d’un choix personnel, reflétant une dynamique de pouvoir équilibrée.
Dès lors, quand cette soumission devient unidirectionnelle ou reflète une dynamique de pouvoir inégal, où un partenaire consent régulièrement aux désirs de l’autre sans échange réciproque, alors la soumission consentie «librement» n’est-elle pas questionnable?
POURQUOI SOMMES-NOUS INFLUENÇABLES? – DÉCOUVRIR L’INFLUENCE SOCIALE
L’influence sociale, en psychologie sociale, se réfère aux diverses manières par lesquelles les individus affectent les pensées, les sentiments, et les comportements des autres, que ce soit de manière directe ou indirecte, intentionnelle ou non. Ce concept passionnant (je lui ai dédié aussi une vidéo d’introduction que vous pourrez trouver ici ) englobe un large éventail de phénomènes, allant de la simple imitation inconsciente jusqu’à la persuasion délibérée et l’obéissance à l’autorité. L’essence de l’influence sociale repose sur la notion que notre comportement est souvent modelé par les normes, les valeurs, les attitudes et les actions de ceux qui nous entourent. Que ce soit dans le cadre familial, dans les groupes d’amis, au travail, ou au sein de la société en général, il m’apparait que les individus sont constamment exposés à des forces sociales qui peuvent modifier leur manière de penser, de ressentir et d’agir. L’influence sociale reflète donc selon moi une composante fondamentale de la nature humaine, soulignant notre interdépendance et notre besoin d’appartenance. À travers des processus comme la conformité, la persuasion, et l’obéissance, l’influence sociale façonne non seulement nos choix personnels, mais aussi les normes et les dynamiques de groupe, jouant ainsi un rôle crucial dans le développement social et culturel des individus.
On va s’attarder d’abord un peu sur la conformité, la persuasion, et l’obéissance qui sont, vous l’avez saisi, les piliers fondamentaux de l’influence sociale, et qui offrent un cadre pour comprendre comment les individus (nous tous, vous et moi également donc…) adaptent leurs comportements, attitudes et croyances en réponse à la présence réelle ou imaginaire des autres. Solomon Asch (1951) a mis en évidence l’impact de la conformité dans ses expériences, montrant que les individus sont prêts à renier leur propre perception pour s’aligner sur les réponses incorrectes du groupe, illustrant la puissance de la pression sociale. « La plupart des individus ont une tendance à se conformer, à un certain degré, aux normes du groupe auquel ils appartiennent, ou même à un groupe auquel ils aspirent appartenir » dira l’auteur en 1951.
La persuasion, quant à elle, implique un changement d’attitude ou de comportement provoqué par une communication visant à influencer. Je vous renvoie aux travaux de Robert Cialdini de 1984 où il décrit les principes clés de la persuasion, tels que la réciprocité, la cohérence, la preuve sociale, l’autorité, la sympathie et
AGRESSIONS ET HARCÈLEMENT SEXUELS EN FRANCE
Les agressions sexuelles constituent un fléau sociétal et individuel profondément ancré en France, comme dans de nombreuses sociétés à travers le monde. Ces actes, qui portent atteinte à l’intégrité physique et psychologique des individus, ont des répercussions considérables, non seulement sur les victimes elles-mêmes mais aussi sur le tissu social dans son ensemble. Dans ce contexte, il est crucial de comprendre l’ampleur du problème, de s’intéresser aux populations les plus touchées et d’écouter les voix de ceux qui œuvrent à la prévention et au soutien des victimes.
La soumission librement consentie: librement et consentie?
Le concept de la soumission librement consentie trouve ses racines dans le champ de la psychologie sociale, explorant la manière dont les individus peuvent accepter l’autorité ou se conformer aux normes sociales non pas sous la contrainte ou par obligation, mais de leur plein gré.
L’importance du concept de Soumission librement consentie réside, il me semble, dans sa capacité à expliquer pourquoi et comment les individus peuvent adhérer à des systèmes de croyances, des pratiques, ou des lois qui, de l’extérieur, pourraient sembler limiter leur liberté ou leur autonomie. Mais la limite entre persuasion et manipulation existe mais reste floue. Explorons ensemble les techniques de manipulation qui peuvent entrer en jeu dans le ressenti de consentement et soumission.
La notion de soumission volontaire est d’autant plus pertinente dans nos sociétés contemporaines, où la question de l’autorité se complexifie avec la montée en puissance des réseaux sociaux, des mouvements de masse, et de la globalisation. Dans ce contexte, comprendre pourquoi les gens choisissent de suivre certaines tendances, idéologies ou leaders peut vraiment aider à démêler les fils des dynamiques sociales actuelles. Considérons bien que les individus sont en effet constamment sollicités par diverses formes d’autorité, qu’elles soient politiques, médiatiques, scientifiques, ou culturelles.
CRISE DU MILIEU DE VIE: l’opportunité d’une vie!
La crise de milieu de vie (crise dite de la quarantaine ou de la cinquantaine), souvent perçue comme une période tumultueuse et introspective survenant généralement entre 40 et 60 ans, marque un moment de remise en question profonde de l’existence et des réalisations personnelles. Ce phénomène, largement documenté dans les études psychologiques et culturelles, reflète une quête de sens et un désir de réalisation de soi. Un des pionniers à avoir exploré cette phase de la vie est Carl Gustav Jung, dont le concept d’individuation offre un cadre théorique riche pour comprendre les transformations intérieures qui caractérisent cette période. La crise de milieu de vie, que ce soit la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, survient à un moment où l’individu prend conscience du temps qui passe et des opportunités qui se raréfient. Cette prise de conscience peut générer une variété d’émotions, telles que l’angoisse, la nostalgie, mais aussi l’espoir et le désir de changement. Pour certains, cette période peut être également associée à un état dépressif.
Elle est souvent déclenchée par des événements marquants : changements professionnels, départ des enfants, perte de proches, ou encore prise de conscience de sa propre mortalité. Dans ma pratique d’accompagnement, à mon cabinet, je retrouve souvent également comme déclencheur la rupture amoureuse après plusieurs années de relation.